Valerie P et David .

TPST : Moins qu'en surface.

Une sortie reconnaissance hors club pour partager et qui j'espère permettra de belles aventures.

▪︎Samedi 14 janvier :

 Au départ il était juste prévu de reconnaitre le coin et de visiter une cavité que Valérie avait repéré en lisière de forêt , dans le secteur du gouffre Charlotte. Un trou à même la terre et peu visible, une randonneuse distraite pourrait facilement se retrouver à - 15 m , un randonneur moins, j'y peux rien c'est les statistiques et faits divers qui le disent.

Chose faite , un puits d'entrée qui queute et un marquage à peine visible découvert sur le tard, une petite déception mais on s'y habitue lorsqu'on fait de la prospection dans le secteur. Malgré tout ce trou nous livre dans son fond un beau squelette de blaireau , à mon image vous vous dites ! J'avoue que je le mérite après ces belles paroles ! Enfin "beau squelette" tout depend comment on voit la chose . L'animal n'a pas eu de chance, distrait probablement, une femelle je pense , archéozoologiquement parlant biensur. (N'hésitez pas à mettre un pouce vers le bas !!)

 Du coup nous voilà parti à la recherche de cavités. 

Premier petit trou pour moi , - 2 m et squelette de chevreuil , un vrai cimetière ce coin là ! 

 Valérie en mode fox-terrier creuse plus loin dans le talweg et découvre une belle entrée, ça descend de quelques mètres et la cavité s'élargit. Déjà du calcite et mondmilch, pas génial tout ça. On distingue un passage, on déblais au mieux mais sans artifices inutile d'espérer, ce sera pour la prochaine fois. 

On repère l'entrée du Charlotte, tête de puits brochée avec un premier P110. 

Plus en amont on tombe sur deux cavités anciennement marqués par le SSPB,  on laisse tomber la première et son puits d'entrée au profit de l'autre, accessible sans corde. Ça stoppe rapidement, à nouveau déçu avant d'entrevoir deux très petites ouvertures avec un écho de OUF et un peu d'air. Je jette une caillasse , ça dégringole bien bas.

A côté un semblant de départ de méandre étroit mérite que l'on se faufile, écho de OUF à nouveau, c'est par là que nous essayerons de passer.

 Là aussi l'usage d'artifice est obligatoire. 

Pause blabla et bières d'où notre retard à L'AG du club.

Fin de prospection .

▪︎Samedi 11 février :

L'hiver est là ! Les routes des Arbailles sont en partie enneigées mais la journée s'annonce belle , on profite donc avec Valérie pour commencer l'exploration dans les cavitées trouvées en janvier. Il me restait des pailles que Thomas m'avait laissé lors d'une précédente explo , elle serviront aujourd'hui. 

L'itinéraire d'approche est bien plus difficile avec cette neige, sans raquettes aux pieds il faut brasser en espérant ne pas finir au fond d'un trou . 

On essaie de se rappeler la localisation du trou en lisière, histoire de ne pas finir comme le blaireau. Il est là devant nous , heureusement pas de pont de neige et bien dégagé, c'est pas aujourd'hui qu'on finira dedans.

1er objectif : la cavité trouvée par Valérie.

On la retrouve facilement dans le premier talweg, l'entrée est recouverte de neige. A l'intérieur ça mouille un peu, neige et terre ont raison de nos tenues propres. Une petite pente terreuse puis caillouteuse mène au fond et par prudence nous dégageons les pierres menaçantes .

Pas de présence de courant d'air, calcite et mondmilch dès le début, rien de bon chuchotte ma coéquipière, mais on fait un tir pour ne pas regretter. Petite désobstruction, je passe la tête et Val avait raison , un remplissage de caillasses stoppe net nos espérances. Ne pas s'avouer vaincu, plus tard avec quelques acharnés du club pourquoi pas tenter une désob à coup de pioche et de volonté ? Une petite cheminée reste néanmoins à visiter.

2ème objectif : la cavité du SSPB et son écho de OUF. 

4 tirs pour dégager...pas grand chose !

Le passage étroit s'élargit gentiment mais le calibrage n'est pas encore bon. La plus mince de l'équipe s'enfile et place un artifice histoire de comprendre cette  raisonnance. Tirs réussi, on peut passer une main pour y larguer un cailloux, du beau volume derrière et le courant d'air est bien présent. Il fait pas chaud , trempés par la neige et le suintement par la roche on fatigue un peu. Malheureusement on a pas prévu assez de pailles et les dernières serviront à améliorer le confort du passage. Avant de quitter les lieux je retourne une dernière fois pour déblayer, on y est presque , le trou s'est élargi , plus qu'une petite matinée de travail et on pourra passer et engager de la première. 

On remballe.

Le soleil nous a abandonné et le retour est plus aisé, on s'enfonce moins , le froid a saisi nos corps et nos beaux habits du samedi sont raides , la petite demi-heure de marche fait du bien.

Aux voitures on profite des derniers rayons de soleil , se mettre au sec et boire un coup sont devenus nos priorités. 

On fait le bilan de cette sortie :

• Le moins :

- des travaux sur la route

- un pv excès de vitesse 

- un téléphone cassé 

- fait froid

- un trou qui donne rien

- des vêtements très sales

- une douche à prendre

• Le plus :

- une belle journée 

- un entraînement physique 

- quelques rigolades

- un trou qui va donner du feu de dieu

- une bonne quiche de ma pâtissière 

- l'envie de continuer la spéléo 

- une douche à prendre

- un trou qui va donner du feu de dieu ! Je l'ai déjà dit mais je le redis !

La nuit arrive avec ses quelques degrés en moins il est temps de rentrer avant que les routes ne soient gelées. 

Reste à découvrir pourquoi un écho de OUF ? Thomas mène l'enquête depuis son canapé et l'hypothèse d'une jonction avec le P110 du Charlotte surgit ! 

Il est OUF le Thomas , - 1000m je vous dis il va ce trou ! 

On espère de nouvelles explo pour les motivés de Leize Mendi. 

Aujourd'hui cette cavité à un nom,

"l'écho de OUF " A suivre...

David I